Nous vous avons présenté les adjoints tout au long de nos colonnes. Voici le dernier portrait, celui du deuxième adjoint, aux finances et économie : Claude Pepy.
Qu’elle a été votre motivation pour vous présenter aux dernières élections avec Jean-Paul Chaluleau?
J’étais déjà sur la liste de Daniel Parra en 2014, liste créée à cause des dérives qui s’annonçaient. J’avais essayé de mettre la ZAC au centre de la campagne en annonçant de probables déboires financiers. Il était donc logique que je me représente au côté de Jean-Paul Chaluleau.
Quelle est votre fonction et quelles sont vos priorités en tant qu’adjoint aux finances et à l’économie?
Les finances sont au cœur de la vie municipale. C’est une compétence transversale qui en touche tous les aspects. La situation est assez grave, la chambre régionale des comptes a validé notre analyse sur le déficit de la ZAC, et propose que nous y fassions face avec nos propres moyens.
Cela ne me paraît guère possible. En effet, les Ouveillanais sont à la fois fortement imposés et peu favorisés en termes de revenus. D’une part, leur effort fiscal est supérieur de 70% à la moyenne nationale. D’autre part, la moyenne de leur revenu fiscal par ménage s’élève à 21373€, alors qu’elle est de 28369€ au niveau national, 26112€ en Occitanie, et 23474€ pour le département. Bref, augmenter les impôts serait pour eux une double peine.
Quel bilan personnel tirez-vous de votre première année de mandat en ces circonstances particulières?
L’année a été riche en sollicitations auprès de l’État pour en appeler à la solidarité nationale, et faire certifier notre situation par la chambre régionale des comptes. Notre situation est prévue par le code général des collectivités territoriales (article L2335-2) qui dit, je cite, “des subventions exceptionnelles peuvent être attribuées par arrêté ministériel à des communes dans lesquelles des circonstances anormales entraînent des difficultés financières particulières. Il reste à approfondir le débat sur la normalité des circonstances actuelles et la particularité de nos difficultés financières”.
Il faut rappeler que sans la déclaration d’utilité publique de l’État, la ZAC n’aurait pu être réalisée. Et que la seule tentative de la sous-préfète de Narbonne en 2016 pour demander des correctifs au déficit de la ZAC n’a pas été poursuivie, malgré la persistance du déficit visible par tous à la lecture des documents budgétaires. Je précise ici que les occupants de la ZAC n’ont aucune responsabilité dans le déficit, les terrains ayant été achetés au prix initialement prévu.
En conclusion, comment envisagez-vous l’avenir d’Ouveillan pour les 5 ans à venir?
Si on augmentait les impôts locaux de 10% il faudrait environ 14 ans pour résorber le déficit. L’aide exceptionnelle que je viens d’évoquer, seule, permettra de reprendre une politique d’investissement à Ouveillan avec notamment le projet de cantine qui nous tient à cœur.
J’espère fermement que l’État ne nous laissera pas nous débattre seuls dans ces difficultés.