photos: Mairie Ouveillan
M. Thierry Bonnier, préfet de l’Aude, est venu début février à la rencontre des élus municipaux d’Ouveillan, afin de mieux cerner les problèmes financiers de la commune, mais aussi pour mieux connaître notre localité. Il a consacré en mairie, une matinée aux échanges avec le maire et une délégation du conseil municipal, composée de Claude Pépy, Isabelle Vanderhooft, Dimitri Cros, Jean-Antoine Villegas et Jacques Bardin, en présence du DGS Renaud Deyrmendjian.
Sur les soucis financiers – un déficit de près de 1,4 million d’euros à combler -, le préfet s’est engagé à « chercher ensemble, des solutions, un chemin ». Une réunion sera très prochainement programmée en préfecture. « La priorité, a-t-il confirmé, c’est la cantine, un besoin réel », avant de préciser : « L’Etat doit être aux côtés des collectivités et accompagner les élus pour trouver des solutions. Pour la cantine, nous ferons le maximum ». Le préfet a ensuite visité le cœur de la commune, mais aussi le projet dit « Maison des associations ». « J’estime qu’il y a là moins de besoins. Le projet exige un investissement important pour sa mise aux normes et je ne sais pas si cela est souhaitable », a-t-il déclaré au sortir du bâtiment.
L’étape préfectorale s’est achevée comme elle avait commencé, dans la plus parfaite cordialité et dans la volonté commune d’avancer.
ARTICLE DE L’INDÉPENDANT DU 03/02/22 PAR LAURENT SOULIER
Publié le 02/02/2022 à 14:58 , mis à jour à 15:03
Thierry Bonnier, le nouveau préfet de l’Aude, était en visite, de courtoisie et de travail, mardi 1er février au matin au cœur d’Ouveillan.
Parole donnée, parole tenue ! Le préfet de l’Aude Thierry Bonnier avait promis de rendre visite au nouveau maire d’Ouveillan, Jean-Paul Chaluleau. Il a honoré sa promesse ce mardi 1er février. “Une telle visite préfectorale est quelque chose de rarissime à Ouveillan, peut-être même une première, se félicite le premier édile. L’objectif pour M. le préfet était de venir prendre le pouls, hélas très faible, de la commune.” Et de se réjouir d’une rencontre porteuse d’espoirs, alors que ladite commune accuse un déficit de 1,4 million d’euros suite à la création d’une zone d’activités concertée venue plomber ses comptes. “Cette somme équivaut presque aux trois quarts de nos recettes, déplore Claude Pepy, chargé des finances du village. Et c’est pour cette raison que nous travaillons aujourd’hui avec de faibles capacités de financement.”
Accompagné de ses adjoints, Claude Pepy (2e) donc, Isabelle Vanderhooft (3e), Dimitri Cros (4e) et Jean-Antoine Villegas, délégué travaux et territoire, et ainsi que du secrétaire de mairie Renaud Deyrmendjian, Jean-Paul Chaluleau a conduit le représentant de l’Etat dans les rues du village et notamment jusqu’à la Maison des associations laissée en travaux, sachant que ceux-ci ont déjà coûté 700 000 euros à la commune.
“J’ai pour habitude d’aller dans les communes du département, explique Thierry Bonnier, même si j’ai déjà connaissance du dossier. Il faut savoir sortir de sa tour d’ivoire et aller sur le terrain constater les projets en cours et échanger. Car il est fondamental, pour construire l’avenir, de regarder devant et chercher, ensemble, des solutions aux problèmes rencontrés. Je constate que des efforts ont déjà été faits ici à Ouveillan après les recommandations de la chambre régionale des comptes. Pour le reste, je n’ai pas de baguette magique, et la solution, je le répète, est à trouver ensemble.”
“La cantine, un besoin réel”
Thierry Bonnier de poursuivre son propos par une sorte de discours de la méthode : “Il faut établir des priorités. Ici à Ouveillan, elle concerne le projet de la cantine, un besoin urgent, réel, pour la population. L’État, s’il est là pour faire respecter la loi, doit aussi être au côté des collectivités et accompagner les élus pour trouver des solutions. Pour la cantine, nous ferons le maximum pour vous aider, à hauteur de 40 % ou plus.”
La Maison des associations, elle, ne fait clairement pas partie, pour le préfet de l’Aude, des priorités absolues d’Ouveillan : “Je n’ai pas de réponse à formuler, mais j’estime qu’il y a là moins de besoins. Le projet exige un investissement important pour sa mise aux normes, et je ne sais pas si cela est très souhaitable”.
En termes de priorité encore, le maire et ses adjoints ont expliqué à Thierry Bonnier que les premiers mois de leur mandat avaient été dédiés à la mise aux normes de la salle des fêtes et du cinéma Le Royal. Qu’ils avaient dû aussi, urgemment, les déclarer comme “établissements recevant du public”, ce qui n’avait jamais été fait et s’avérait très risqué puisque au moindre accident, la responsabilité du premier magistrat aurait été engagée. La nouvelle municipalité, élue en juin 2020, d’expliquer qu’elle se trouve, de surcroît aujourd’hui, dans l’obligation de mettre l’ensemble du patrimoine immobilier de la commune aux normes électriques. Pour ce faire, le préfet exhorte les élus à rechercher un maximum de financements publics, jusqu’à 80 % maximum, et de bénéficier peut-être encore du pouvoir de dérogation du préfet “qui peut permettre de réduire le reste à charge”.