Pour le secteur d’Ouveillan et de Sallèles d’Aude, la matinĂ©e se dĂ©roulera le mercredi 2 aoĂ»t et commencera Ă 7h Ă la cave coopĂ©rative d’Ouveillan.Â
Pour le secteur de Narbonne Quatourze, la matinée se déroulera le mardi 8 août à 7h00 devant le lycée Luther King de Narbonne.
Nous comptons sur votre présence, la participation à ces visites nous permet de rester à 1 seul traitement obligatoire.
Pour ceux qui ont des doutes sur l’importance de la flavescence dans notre secteur voir l’article de l’IndĂ©pendant ci-dessous.
Près de Narbonne : une attaque sévère de flavescence dorée met le vignoble en péril
Cette maladie de la vigne se propage dangereusement dans le secteur de Coursan, contraignant les vignerons Ă arracher les ceps atteints.
Des feuilles qui rougissent ou pâlissent et s’enroulent sur elles-mĂŞmes, des sarments qui pendent mollement, des grappes de raisin qui se dessèchent : il n’y a plus de doute, la flavescence dorĂ©e est lĂ . Et ce n’est guère brillant pour les vignes des adhĂ©rents de la cave coopĂ©rative de Coursan. Ă€ tel point que ceux-ci ont dĂ©cidĂ© de prendre les choses en main et d’alerter.
Le seuil critique est atteint
Il faut dire que cette maladie de la vigne prend des proportions trop importantes. Les vignerons parlent mĂŞme d’une explosion de flavescence dorĂ©e. Ce vendredi matin, bombe de peinture en main, une trentaine d’entre eux sont allĂ©s comptabiliser les ceps contaminĂ©s. Ils ont ainsi prospectĂ© une soixantaine d’hectares, et le verdict est sans appel : “Sur l’ensemble des 60 hectares prospectĂ©s, toutes les parcelles sont touchĂ©es Ă 15% minimum voire plus. Nous avons atteint un seuil critique. Si moins de 20 % des ceps sont malades, il faut les arracher un par un. Si on dĂ©passe les 20 %, c’est la totalitĂ© de la parcelle qui doit ĂŞtre arrachĂ©e. Sachant qu’il faut ensuite attendre plusieurs annĂ©es pour que la maladie disparaisse et pour pouvoir replanter”, explique CĂ©line Alozy, animatrice inspectrice de la FĂ©dĂ©ration dĂ©partementale contre les organismes nuisibles.
Une vigne malade en contamine sept autres
Elle insiste aussi sur le caractère sournois de la flavescence dorĂ©e : “Quand une souche est atteinte, les symptĂ´mes apparaissent seulement un Ă deux ans plus tard. De plus, une vigne malade en contamine sept autres. Sur le territoire de Coursan qui est une plaine, la propagation est d’autant plus rapide qu’il n’y a pas de barrières naturelles pour la freiner”. Ă€ savoir que la flavescence dorĂ©e se transmet via les cicadelles, des insectes suceurs qui se nourrissent de la sève des vignes.
Impact Ă©conomique
Face Ă cette Ă©pidĂ©mie qui gagne le vignoble coursanais, les viticulteurs ne cachent pas leur inquiĂ©tude, et leur suspicion : un foyer de flavescence dorĂ©e non traitĂ© serait-il Ă l’origine de l’explosion de cette maladie ? “Certains savaient-ils que leurs vignes Ă©taient malades et n’ont rien dit ? Y a-t-il eu des lacunes dans les diffĂ©rents traitements Ă appliquer en temps voulu ? La sĂ©cheresse, qui fragilise la vigne, accentue-t-elle le phĂ©nomène ? Les vignes en friche et non traitĂ©es sont-elles en cause ? Faudra-t-il revenir aux anciens traitements contre le vers de la grappe, qui traitaient aussi la flavescence dorĂ©e ?” Sans parler de l’impact sur la trĂ©sorerie de la cave coopĂ©rative l’EspĂ©rance (qui regroupe les viticulteurs de Coursan, BĂ©ziers et Armissan), et les finances des vignerons. “La flavescence dorĂ©e, c’est comme la gangrène pour l’homme ! Si je dois arracher 3000 pieds sur 4 hectares, comment tenir financièrement ? Je n’aurai plus qu’Ă mettre la clef sous la porte, d’autant qu’il n’y a pas de prime Ă l’arrachage pour les vignes de moins de 10 ans”, se dĂ©sole un adhĂ©rent.
Dès lors, les viticulteurs en sont conscients, “des vignobles vont partir”, assurent-ils. Et il faudra sans doute plusieurs annĂ©es pour Ă©radiquer le mal Ă la racine. En attendant, les vignerons espèrent des aides pour pallier le manque Ă gagner. Et surtout une prise de conscience collective : “Que tout le monde fasse son boulot, sinon on n’y arrivera pas !”